J’ai découvert les chouquettes, à l’âge où « j’allais en ville » toute seule pour la première fois. J’arpentais les magasins en regardant les fringues, les chaussures, le maquillage, bouquinais dans la librairie et faisais quelques achats à la boulangerie. Et là, le choc : les chouquettes ! Comment ça, un chou que je ne connaissais pas ? Moi qui aimais tant les religieuses, les éclairs, le Paris-Brest, les pièces montées, les choux à la crème et le Saint-Honoré ! D’abord le craquant du sucre, puis la petite résistance de l’extérieur du chou, ensuite le moelleux et enfin le vide qui vous fait déjà sentir nostalgique de ce nuage de gourmandise que vous êtes en train de déguster. À peine sucrée, la chouquette développe son goût justement avec cet appel du vide. Et si vous suivez ma recette, elle s’envanille de douceur.
Depuis hier me trottait dans la tête l’envie de faire des chouquettes. Je suis allée chercher du sucre perlé, seul ingrédient qui me manquait. Avant de me coucher, j’ai fait infuser la vanille dans le lait. Et ce matin, je me suis levée sur la pointe des pieds : direction la cuisine.
Temps de préparation : 20 min Temps de cuisson : 5 min + 25 min + 5 min de séchage
Ingrédients : (pour une centaine de mini-chouquettes ou 3 douzaines de chouquettes généreuses)
- 150 g de farine tamisée
- 125 ml de lait
- 125 ml d’eau
- 100 g de beurre doux
- 4 œufs
- 8g de sucre
- 4g de sel
- sucre perlé
- 1 gousse de vanille
- un peu de lait pour dorer
Préparation :
La veille au soir : Versez le lait dans une casserole. Coupez votre gousse de vanille en deux, retirez les graines et mettez-les dans le lait. Faites chauffer à couvert à feu doux. Dès que le lait frémit, coupez le feu et laissez infuser jusqu’au lendemain matin.
Le jour J : Ajoutez l’eau, le beurre, le sucre et le sel à votre lait vanillé. Portez à ébullition. Lorsque le beurre est complètement fondu, retirez du feu.
Incorporez la farine d’un coup en remuant énergiquement avec une cuillère en bois. Portez à nouveau la casserole sur le feu en continuant de remuer jusqu’à que la pâte se détache des parois de la casserole.

Hors du feu, continuez à mélanger pour faire descendre la température du mélange.
Après deux minutes, incorporez un des 4 œufs. Mélangez. Vous allez voir qu’au début, cela donne une pâte mouillée et séparée. C’est normal. Continuez à mélangez jusqu’à ce que la pâte soit homogène. Ajoutez le deuxième œuf et mélangez à nouveau (cela va faire la même chose qu’avec le premier), jusqu’à ce que la pâte soit à nouveau homogène. Ajoutez le troisième et mélangez. Faites de même avec le quatrième. Lorsque la pâte a bien absorbé le dernier œuf et qu’elle est bien lisse, préchauffez votre four à 180°C (350°F).
Alors de deux choses l’une: ou vous souhaitez de parfaites petites chouquettes identiques, ou vous aimez qu’elles soient irrégulières (c’est mon cas. Si j’apprécie les choux et éclairs réguliers, j’aime que les chouquettes soient toutes différentes). Si vous êtes dans le premier cas, vous allez utiliser une poche à douille pour dresser de petits tas de pâte sur votre plaque à pâtisserie recouverte d’une feuille à pâtisserie ou de papier parchemin. Si vous êtes dans le second, vous utiliserez plutôt une cuillère. Le tout étant de laisser assez d’espace pour qu’elles puissent gonfler à la cuisson sans coller les unes aux autres.
Trempez votre index dans du lait et laissez-en un peu sur chaque chou. Cela va leur permettre de bien dorer à la cuisson. Parsemez de sucre perlé et appuyez légèrement pour le faire adhérer (sinon il tombera).
Enfournez. Si vous voulez voir ce qui se passe dans le four, faites-le à travers sa vitre mais surtout ne l’ouvrez pas avant 20 minutes. Si vous ne suivez pas ce conseil, vos chouquettes seront raplaplas. Comme j’ai préparé mes chouquettes dans le format généreux, il m’a fallu 25 minutes de cuisson. Ensuite, j’ai ouvert le four mais j’ai continué de le faire tourner pendant 5 autres minutes. J’ai mis les chouquettes à refroidir sur une grille à biscuits.
Il ne nous restait plus qu’à les déguster pour le p’tit-déj’ du dimanche matin. Elle n’est pas belle la vie ?